Ca va passer. Ca va passer. Ca va passer.
Montée d'angoisse. Je dois sans doute ça à la fin de mon sevrage... En tout cas, la partie émotion.
Mais on va pas tout mettre sur le dos de la chimie médicale.
Qui, par ailleurs, via la ritaline, m'a remis debout, plus debout que jamais.
Ma fille a passé une sale sale semaine, en entrant en CP. S'est mise à avoir des peurs très fortes, très intenses. Beaucoup d'opposition systématique, avec sa mère, moi, sa nouvelle instit'.
Nouvelle instit très disciplinariste. Loulou rame.
Parents pathologiquement non conflictuels ; la mère, fusionnelle, qui s'angoisse à chaque fois qu'elles ont une dispute ; moi, qui suis un père absent, un agressif passif, qui ne gère pas les rapports d'autorité, les fuit ou les attaque par la bande.
Loulou s'est mise à cristalliser sur une histoire d'empoisonnement. Tu sais, c'est l'âge où on se rend compte de sa mortalité ? Bon. Les angoisses existentielles viennent croiser les incidents temporaires.
Par un raisonnement enfantin que ne saurai deviner, Loulou pense qu'elle doit garder sa salive. Et la recrache, de temps en temps. Elle flippe de s'empoisonner. Elle refuse les machins qui craquent dans la nourriture (genre, dans les champignons).
Je suis incapable de distinguer la grosse peur qui la fait parler la nuit et se réveiller avec des cauchemars, qui lui bouffe la tête, du cirque de l'enfant qui a compris que ça attire l'attention.
Et... sa maman refuse de considérer qu'à 6 ans, elle ne devrait plus quotidiennement dormir avec elle, même si ça la (les...) rassure. On grandit pas dans le lit où dorment les parents. Même si la plupart du temps ya de la place vu que papa n'y dort que deux fois par semaines.
J'ai peur, moi, que Loulou n'apprenne pas à affronter ses peurs. A ne pas savoir que la peur fait plus mal que le danger en soi ; qu'un danger, un danger de la tête pas un danger de la vraie vie qui mord et écrase, ça doit s'affronter.
Je flippe, parce que Loulou déconne, et qu'elle risque de se marginaliser. Parce que certaines de ses amies ne jouent plus avec une petite fille qui crache.
Que ce qui a mis un peu de calvaire dans ma propre enfance, c'est d'avoir été tellement protégé à la maison que je ne savais pas grandir dehors, et donc, surtout, pas vivre avec les autres enfants, louveteaux ou veaux indifféremment.
Oh : il y a bien sur le fait que le boulot de Ricqueta ça va pas fort, que j'ai du repousser les assauts administratifs d'huissiers et de mon banquier, que mes potes Indignés se font embarquer au commissariat (et récemment, se mangent un procés) à chaque fois qu'ils entreprennent de se poser en public.
Semaine tendue.
Ca va passer. Ca va passer. Ca va passer.
You may say I'm a dreamer.
And I don't give a damn.
vendredi 23 septembre 2011
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire