Les gens sont des sims.
Je suis un sim.
Ce que je n'aime pas, c'est quand on s'exprime d'une façon prévisible, quand on se programme une attitude. On est de telle ou telle humeur, telle composition, et ce "choix d'humeur" prévaut sur l'attention qu'on doit au monde.
Chez les sims cette absence de finesse psychique est plus sensible, puisque leur attitude exprime sous forme de répétition de geste le choix d'humeur qu'on leur a programmé. Mais au fond, on est pareil. On a intégré la programmation, le cadre de la vie. La crise économique, c'est un évènement programmé dans le mmrpg.
Nos vie manque de qualité.
jeudi 4 juin 2009
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4 commentaires:
Oui, nos vies manquent parfois de qualité mais nous avons un avantage sur les sims, nous pouvons changer nos vies et y mettre de la qualité ^^
J'peux te répondre avec une longue citation de mon chouchou d'André Gorz ?
« Nous naissons à nous-même comme sujets, c'es-à-dire comme des êtres irréductibles à ce que les autres et la société nous demandent et permettent d'être. L'éducation, la socialisation, l'instruction, l'intégration nous permettront à être Autres parmi les Autres, à renier cette part non socialisable qu'est l'expérience d'être sujet, à canaliser nos vies et nos désirs dans des parcours balisés, à nous confondre avec les rôles et les fonctions que la mégamachine sociale nous somme de remplir. Ce sont ces rôles et ces fonctions qui définissent notre identité d'Autre. Ils excèdent ce que chacun de nous peut être par lui-même. Ils nous dispensent ou même nous interdisent d'exister par nous-même, de nous poser des questions sur le sens de nos actes et de les assumer. Ce n'est pas « je » qui agis, c'est la logique autonomisée des agencements sociaux qui agit à travers moi en tant qu'Autre, me fait concourir à la production et reproduction de la mégamachine sociale. C'est elle le véritable sujet. Sa domination s'exerce sur les membres membres des couches dominantes aussi bien que sur les dominés. Les dominants ne dominent que pour autant qu'ils la servent en loyaux fonctionnaires.
C'est dans les intersices, ses ratés, ses marges seulement que surgissent des sujets autonomes par lesquels la question morale peut se poser. À son origine, il y a toujours cet acte fondateur du sujet qu'est la rébellion contre ce que la société me fait faire ou subir. Touraine […] a très bien formulé ça : « Le sujet est toujours un mauvais sujet, rebelle au pouvoir et à la règle, à la société comme appareil total. » La question du sujet est donc la même chose que la question morale. Elle est au fondement à la fois de l'éthique et de la politique. Car elle met nécessairement en cause toutes les formes et tous les moyens de domination, c'est-à-dire tout ce qui empêche les hommes de se conduire comme des sujets et de poursuivre le libre épanouissement de leur individualité comme leur fin commune. »
Flo > Sûrement. J'avoue que la conviction me manque !
Benjamin > Mais si notre environnement a une telle force pour nous rendre si cons, pourquoi il en utiliserait pas un peu à nous rendre meilleurs ?
Et bien je vois une partie de réponse dans l'implicite à la fin de ce bout de texte d'André Gorz, que je formulerais ainsi : ce qu'il appelle les interstices et les marges ne sont pas suffisament importants pour que la question morale et éthique puisse bien se poser.
La solution pourrait justement être d'augmenter les rangs de ces marges pour interroger cette « mégamachine sociale », et lui permettre de s'améliorer en rendant plus d'autonomie à ses sujets…
C'est très théorique tout ça, mais je trouve que c'est éminnement défendable. :)
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