Le désir d'autorité et la foi sont des besoins de base, qui se mêlent spontanément. Pour ressentir la vérité d'une doctrine, on l'applique par un quotidien "sanctifié" (mange pas de cochon, bois pas, montre pas ton corps, tout salaire mérite travail...). Sans ce genre de directives, de conséquences pratiques, les croyants ne pourraient pas éprouver la portée de leur foi.
Ce besoin d'autorité et d'obéissance à de petites chose, c'est ce qui permet de ne pas douter. De pas remettre en question sa place, celle des autres.
On ne peut pas réformer les humains là-dessus, c'est trop ancré. La plupart des gens n'ont aucun besoin de doute. Mieux, ils font tout pour ne pas en avoir. Qu'ils luttent contre celui-ci avec un dieu, la doctrine marxiste ou leurs besoins matériels, le principe est le même.
Quand on veut changer les choses, où s'opposer à un discours appelant à l'ordre, il faut tenir compte de ce désir de servitude volontaire.
On ne peut agir qu'au moment où les gens se plaignent de ce que la bride est trop serrée ; on ne peut pas les forcer à conclure qu'ils doivent s'en libérer. On ne peut dire que ce qu'on sait, et on ne sait pas à leur place ce qu'ils seraient censés faire une fois libres ; ils le demandent pourtant.
On ne peut que poser des questions, et attiser le désir d'en poser, attiser l'insatisfaction... la faire aimer comme signe de vie.
lundi 27 septembre 2010
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire