vendredi 3 septembre 2010

Le courage des corbeaux

Un travers français : prendre ses réflexes athéistes pour un signe de sens critique.

Ca rate jamais : à chaque fois qu'un film américain évoque la Bible, bum,  t'as au moins trois articles qui dénoncent la propagande et considèrent en conséquence son scénario comme idiot. Quand un américain te regarde d'un oeil pénétré et te dit "Jesus nous sauve", c'est nécessairement un débile congénital ou un émule de Torquemada. Ou un truc dangereux quelque part entre les deux.

La Foi est un sentiment.
Pas plus con que le désir de faire de la maille, celui d'honorer ses ancêtres, l'affirmation de soi, l'amour romantique ou le sentiment d'être un citoyen du monde. Pas pire et pas meilleur. Un sentiment, qui te mène parfois à des trucs bien et assez souvent à des trucs vraiment cons. Tout comme les autres, un sentiment construit, formaté, marque d'une culture. Mais en France, on a la laïcité, on a fait la révolution, Molière nous as expliqué Tartuffe dès la 6ème, héhé, on est trop forts.
Hm, et on en fait quoi de bien, de cet esprit libre ? Ca nous mène vers quels sommets ?
Le petit malin qui me pontifie que les héros américains citent trop la Bible, il a quoi dans le ventre ? Généralement une bouillie fadasse, sans plus de saveur que l'hostie qu'il feint de vomir.

Ce genre d'athéisme, c'est au sens critique ce que les courriers du coeur sont au féminisme. Ou ce que le ketchup est à la tomate. Un sploch.

(Ca sonne tellement bien que je peux me dispenser d'être clair)

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