jeudi 30 juillet 2009

Le ciel maintenant m'apparait plus clair

Cher rézo,
Je décloisonne à tout va.

J'ai enfin parlé à Reekita de mon besoin de lui faire rencontrer k-puchett. Ca ne se fera peut-être pas de la façon idéale pour le polyamoureux que je suis, mais ce serait extra. K-puche serait présentée à Loulou comme une amie de papa.... A voir si k-puche accepte ce mode-là.
J'aurai préféré que ce soit encore plus proche de la vérité. Mais l'autre vérité, c'est que je ne sais pas bien si avec k-puchette, je suis dans une fin de relation adoucie ou dans une période de changement de configuration relationnelle.
Je crois à la force symbolique de ce genre de moments, que chaque personne sorte du monde des idées que peu se faire l'Autre pour s'incarner, être simplement quelqu'un qu'on rencontre.

L'organisation ne sera sans doute pas rapide et immédiate, mais le principe est semé et accepté.

Autre décloisonnement : j'ai enfin appelé ma grand-mère. Plusieurs mois de silence. Je n'arrivais pas à me raconter, à parler chômage, mal-être, doutes, avec une vieille dame qui s'inquiète facilement...
Et de fait, il y a peut-être de quoi s'inquiéter.
Mais nous avons enfin pu parler de Loulou. Elle en ignorait l'existence jusqu'il y a quelques semaines... Elle était la dernière à qui je n'avais rien dit. Je voulais lui en parler, mais pendant un temps, mon père m'en dissuadait. Et comme j'avais déjà cette charge sur moi du crevard qui gère rien... Ca y est, c'est dit, et c'est bien fait. Et bien accueilli !

Plus légèrement, j'ai pu échanger avec Chouhanne, qui m'a apporté son soutien inconditionnel. Le genre de soutien qu'il me fallait ces derniers jours pour m'accompagner dans mes tectoniques internes.
(Il n'y a pas de gamin surexcité qui danse avec les bras dans mon ventre)
J'ai aussi vu Mr Furyo, avec qui on est allé voir Bronson...

J'ai pris de la distance avec tout. Je n'interviens pas dans mes affaires.
Je n'ai pas besoin d'un monde volcanique et glorieux. Mais un monde figé dans la lave et la cendre, c'est encore moins ce que je veux.
Je pense émerger doucement de mon trou. J'espère prolonger ce mouvement.

vendredi 24 juillet 2009

(soupir soulagé)

Une bonne grosse conversation catégorie poids-lourd a ramené un peu de calme dans mon système. Le tout badigeonné d'une bonne dose de tendresse, le moteur tourne donc maintenant dans le bon sens.

Il reste de la peur, encore. Mais celle-ci, elle m'enlise pas, elle me court aux fesses ; et honnêtement, je préfère de très loin. Je retrouve des raisons de courir. Il y a même, tiens, des bouts de détermination, là dedans.

J'espère ne reprendre mon pas placide favori qu'une fois laissé bien derrière ces jours de temps lourd et d'orage rentré.

jeudi 23 juillet 2009

Ouch.

Oh, bordel.

Ca faisait longtemps que j'en avais pas un peu bavé.

Je me rappelais plus vraiment comment ça fait.

C'est sur du non-évènement, que j'encaisse.

Au départ, c'est la vie affective de k-puchette change. Elle a rencontré quelqu'un. Quelqu'un qui compte. Nous nous voyons moins.
Ca... En principe, je gère bien. Je suis polyamoureux justement parce que je ne suis pas quelqu'un qui veut "tous les jours", en amour. Et la part de bonheur que l'autre a sans moi, je sais qu'elle me fait du bien, aussi. Oui, même quand je sens que je ne joue pas Le grand rôle dedans. (Si ça t'intéresse, on appelle ça la compersion. Le mot est anglais, mais on commence à le franciser.) Pour moi, c'est normal d'être content quand l'autre est heureux, même dans ce cas particulier.
Mais un changement est un changement, et tout indépendant affectivement que je pense être, tout aussi convaincu que je sois de la viabilité de mes choix... je suis bien éprouvé, aujourd'hui.

Je le redécouvre : j'ai besoin d'assurances, dans mes relations. De savoir que la relation continuera. C'est même une des bases de ma réflexion amoureuse (et généralement affective) : admettre qu'on ne peut pas demander ni promettre d'être "la personne la plus essentielle / la plus importante / la plus présente" pour l'autre, c'est, puisqu'on aime, dire que quelle que soit le type d'amour qui se noue, il a son importance propre, et il est durable. Durable justement parce qu'il n'a pas besoin d'être continu.

Ma tranquillité morale me fait oublier l'importance des gestes et signes amoureux, SURTOUT dans le cadre poly. "Il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour", disait Cocteau. Aujourd'hui, je me prend dans les dents de ne pas avoir fait assez attention à ça...
Face au changement de vie de k-puchett, je me sens bousculé. Comme je ne sais plus où est ma place, que celle-ci change, je me demande si j'ai une place. Et quand son comportement ne me fournit pas une réponse évidente (ce qui est logique dans une période de changement, et en se mettant à sa place, au moment où ses sentiments pour un autre s'épanouissent), quand les gestes ne viennent pas aussi vite qu'avant... J'encaisse. Aussi bien que dans une relation monogame.

J'ai peur que le changement soit une fin.
Peut-être à tort, je l'espère à tort. Mais pour l'instant, je n'arrive pas à me rassurer.
Je me reproche, comme je le disais, de n'avoir pas construit moi même un tissus de gestes amoureux assez dense pour nous - me - soutenir aujourd'hui.
Je ne donne pas toujours assez d'attention moi même (voir pas du tout à mes amis, ces temps : tant qu'à se remettre en cause, autant y aller à fond...).
Je n'ai pas assez décompartimenté mes deux vies, pour affirmer à quel point elles me semblent essentielles et pas interchangeables... CA aurait montré à quel point la place que je donne à mes relations est claire, justement. K-puchett me l'a tellement demandé.
Bon Dieu, tout devient tellement clair, quand on doute comme ça.
Je devrais être plus glamour dans mon fonctionnement. Je veux dire... je vis comme un clochard, au milieu de la crasse et de mes cartons. Un clochard proprio, trokool. Je rame à trouver un boulot, même aussi peu qualifié que ce que je souhaite.
Je vois tout ce que je peux faire pour que, même avec le changement, notre relation soit belle. Pour qu'elle ne meure pas.

Tout ça... on se le dit et on se le dira, avec k-puchett.
Je te parle pas à défaut de communication, je rend compte... Et je fais le point, un peu solitairement.
Parce que, pour couronner le tout, je me suis assez éloigné de mes amis pour que ce ne soit pas facile de foncer sur leur téléphone et le café le plus proche pour changer d'air, me calmer les nerfs.

Ca va passer... En bien ou en moins bien. Mais j'aimerai tant pouvoir participer, faire que ça reste et redevienne beau.

jeudi 2 juillet 2009

Quand t'es dans le désert HD

Déjà, j'avais trouvé ça moche sur l'affiche. Ca me faisait penser au Diamant du nil, et à des tas de films d'aventure, avec un héros en polo qui tient une fille par la main, et derrière, un paysage exotique et un grand méchant.
Ca semblait con, comme affiche, le décor egyptien de Transformers II me paraissait survalorisé par rapport au centre de l'histoire.
Je me trompais.
C'est con, mais ça correspond.

L'Egypte est justement un décor. Les dromadaires et le sable chaud sont en pur carton de studio. C'est une warzone pour de faux.
Ca gêne un peu. L'armée U.S est sur représentée dans le film. Aussi présente que les robots. Des figurants gratuits, comme dans les superproduction en costumes chinoises. Memes moyens, même but. L'armée U.S est aussi balèze que les robots, elle résiste super bien à leurs attaque, et d'ailleurs j'ai eu du mal à distinguer le point de vue des "prédators", les biens rééls avions de repérage sans pilote, du point de vue d'un robot fictif...
Du point de vue du film, c'est normal que les marines se baladent au moyen-orient. Avant ils étaient dans la jungle vietnamienne. Bientôt, ils feront du ski. Il s'agit de sauver le monde des aliens, alors, le pays où on se bagarre, c'est un fond d'écran. Le pentagone doit voir le monde de cette manière.
Et puis il y a ce grain de film très haute définition, qu'il y a déjà dans Black Hawk Down, et dans tous les clips de recrutement pour toutes les armées... Ce grain met extraordinairement bien en valeur les équipement guerriers, tout est si précis.

C'est donc de la propagande militariste, et ça fait pas d'effort pour s'en cacher. Comme on a payé pour le voir, on devrait n'en avoir rien à foutre. Et donc... donner son assentiment à ce contenu (qui ne dit mot consent, qui dit "mais non t'es parano c'est pas la peine de se prendre la tête" veut carrément se faire tout le régiment).
Autrement dit, refuser d'aller voir le film à cause de ça, c'est un droit démocratique, puisque la démocratie c'est cause toujours. Aller le voir et percevoir ça, c'est aussi cause toujours, mais avec panache. Et le panache, c'est français, c'est bon, mangez-en.

Autre remarque : il y a des morts dans le blockbuster de l'été.
C'est des morts de la faute des méchants. Mais on voit des cadavres (pas beaucoup, d'accord). C'est curieux, ça. De Terminator II, où la machine de guerre ultime obéit à la directive infantile "faut pas tuer les innocents même s'ils nous attaquent" jusqu'à Spielberg qui en rééditant E.T remplace numériquement les flingues du FBI par des talkie-walkies, il y a eu 20 bonnes années d'hypocrisie sur la violence des blockbusters... Je ne sais pas trop pourquoi on est en train de passer ce stade.

Enfin, une des multiples incohérences scénaristiques : pendant tout le film, on voit un Decepticon phagocyter un satellite de l'armée, donner les infos secrètes et émettre l'ultimatum alien à toute la planète. Et à la fin... on l'oublie. On en reparle plus (préviens moi si j'ai raté un truc du générique). Donc en théorie, le méchant robot est toujours en train d'émettre la propagande ennemie.
C'est exactement ce que je disais.

(va pas croire que je fais mon malin pour cacher ma honte de consommer. Les armes, les robots qui se tapent dessus, les effets spéciaux qui bouffent le budget scénario, les filles puputes qui se déhanchent même sans bouger, c'est hawsome, ça sent le fanta jusque dans le coeur des pop-corns. Je n'ai aucune honte. Siestacorta sin verguenza. Je cause quand même. Appelle ça réfléchir ou radoter : je peux pas m'en empêcher, voilà tout. Je déteste qu'on crache dans la soupe sans avouer qu'on a bien aimé la boire.)

dimanche 21 juin 2009

Une idée notée à l'arrache

L'avant- garde, incluant les travaux expérimentaux, "l'art de recherche", c'est un dérivé de "artiste maudit".
L'avant-garde bénéficie d'une crédibilité historique, par rapport à "artiste maudit", qu'on identifie couremment comme "looser".
Mais l'Histoire est une sale menteuse, puisqu'un grand nombre d'avant-garde sont restées dans l'obscurité. Est-ce que ça leur est bénéfique ?

Corrélat : une avant-garde actuelle ne peut être ignorée. L'underground a désormais la fibre optique. Consciemment ou non, l'avant garde n'est plus une recherche, mais une Parade.

Avant Mac Luhan, l'avant garde était une écoute du monde valorisée après coup.
Après ML, l'avant garde cherche une valeur en fuyant le monde. Cette logique est vouée à l'échec. Non seulement à cause de la fibre optique de l'époque, mais parce que la recherche, ainsi déterminée, n'aboutit qu'à un territoire nouveau artificiel.

L'attitude post-moderne n'était pas une avant-garde. Elle ne partait pas de l'isolement, au contraire. Elle montrait qu'une bonne écoute ne peut qu'entendre le déluge contemporain.

On arrive peut-être à une époque où une percée artistique est un choix dans le bruit qui entoure l'artiste. Pas seulement une sélection, mais une synthèse, une initiation faite pour soi, une autre étape alchimique.
La recherche tourneé vers l'âme arrive, après l'épuisement des recherches orientées vers leur propre méthode. Non seulement, comme toujours, tout a déjà été inventé, mais chaque créateur ne peut que le savoir. Donc, si on ne veut pas tomber dans une recherche hypocrite, qui joue l'attitude de recherche, on ne peut que reprendre une fonction plus ancienne de l'art : la distillation.

mercredi 17 juin 2009

J'aime les dépressifs et les tarés

Je sais un peu pourquoi.

C'est une erreur de jugement a priori. Selon ce mien réflexe, on ne peut pas vivre parfaitement à son aise dans le monde en étant quelqu'un de bien (sauf à être tellement grand et fort que ça en frise le génie - et encore, la plupart des grands esprits ont des mauvais jours abyssaux).

C'est pas complètement con comme idée, mais quand même un peu, j'avoue.
Je ne sais pas si je vais m'en départir.

vendredi 12 juin 2009

Encore de la plitic.

Oui, désolé... Je ne sais pas bien pourquoi c'est un truc qui me donne envie d'aligner 3 mots. Que Dieu m'excommuniste, je ne suis pas très militant.
Et la politique, tout le monde s'en fout. La politique, c'est devenu comme n'importe quel courant musical, un micromonde que personne ne suit parce qu'essayer de se taper toutes les références pour si peu de bons moments, c'est pas très engageant. (ce serait un genre musical proche du Hair Metal : moche, kitsch, daté, beaucoup de bruit pour rien)

Tout ça pour dire que la journée de manif de demain, samedi 13, sera un triste fiasco. La stratégie une manif' tous les 2-3 mois, c'est exactement à ce point qu'elle devait et voulait arriver.

Curieusement, lors de mes contacts avec le bon peuple, je tombe régulièrement sur des pubertaires. Je veux dire, presque aussi souvent que lorsqu'on pouvait (avec un peu de mauvaise foi) me compter dans leurs rangs.
Aujoud'hui, je ne les cherche pas (j'ai pas le moral, et c'est une des plus mauvaises raisons de militer, la dépression), mais j'en aperçois souvent. Ils me hérissent un peu moins que les apolitiques de mon lycée et de mes facs, tous prêts à être déçus par Sarkozy ou à croire que Royal renouvelait quoi que ce soit. Un peu moins, mais pas beaucoup. C'est toujours du prémaché qui sort de leur bouche. Ou de leur clavier. Il n'y a pas de pensée unique : il n'y a pas de pensée du tout.

Mais... qu'une partie visible du troupeau se tourne vers l'anarchie - une partie du troupeau nanti (je vis à Paris) - quand la déliquescence du monde se poursuit de moins en moins lentement, je le vois comme un épiphénomène significatif. Si c'était les habituels 5 % de mécontents chroniques, je les aurai pas entendu.
J'espère que la suite sera amusante... C'est pas gagné.

lundi 8 juin 2009

Chaque élection, une défaite.

Une défaite pour mon parti imaginaire. Pour mes besoins comme pour mes idées.

Ca fait combien de temps que la gauche encaisse branlée sur branlée ?
Pas la gauche incarnée par un parti ou un leader, mais la gauche comme vision du monde ?

Grosso merdo, depuis la défaite de Jospin (fausse victoire du FN et fausse victoire de Chirac), la gauche se morcelle et merdoie copieusement.

Le seul horizon logique : la création d'un parti socio-démocrate (pour lequel je ne voterai pas, il y a des limites au respect intellectuel que je porte à cette pensée) qui représenterait le ventre mou de la république : les PS un peu sérieux, quelques écolos propres, et le modem en allié. Bref, les pragmatiques qui aiment l'équilibre, raison garder, et mets pas tes coudes sur la table.
A sa gauche... Hm, ça dépend un peu de si le NPA souhaite vraiment n'intéresser que les gauchistes convaincus (ou porter tout ce qui, sans autant de scories troskardes, comprend encore l'idée d'une lutte politique), et si le Front de Gauche se place comme rassembleur des socialistes pas intéressés par la droite. Sachant que ces deux tendances, gauche radicale gouvernementale et gauche contestataire, ne s'entendent jamais (fait on avancer les choses de l'extérieur ou de l'intérieur d'un gouvernement), c'est vraiment pas gagné.

Ce que je voudrais... C'est que cette gauche devienne opportuniste et professinnalise mieux son mécontentement. On voit la possibilité d'une avancée sociale par l'Etat, on s'allie. Et dès que l'avancée est garantie, on retourne dans l'opposition, on se barre du gouvernement. On laisse ceux qui croient pouvoir changer les choses se casser le nez sur la réalité politicarde, tant pis.
Autrement dit, si le parti social-mou accepte de porter telle et telle proposition importante, on évite de les faire tomber, on les soutient éventuellement. Et on les engueule dès que c'est fait. Oui, le mécontent professionel, parfaitement. Si les raisons d'être content se multipliaient à l'envie, on pourrait éventuellemen revenir sur cette posture.

(Et pour les tarés dans mon genre, jamais perdre de vue que l'action politique est totalement extérieure aux urnes, et que la Commune refleurira.)

jeudi 4 juin 2009

Finement observé.

Les gens sont des sims.
Je suis un sim.

Ce que je n'aime pas, c'est quand on s'exprime d'une façon prévisible, quand on se programme une attitude. On est de telle ou telle humeur, telle composition, et ce "choix d'humeur" prévaut sur l'attention qu'on doit au monde.
Chez les sims cette absence de finesse psychique est plus sensible, puisque leur attitude exprime sous forme de répétition de geste le choix d'humeur qu'on leur a programmé. Mais au fond, on est pareil. On a intégré la programmation, le cadre de la vie. La crise économique, c'est un évènement programmé dans le mmrpg.
Nos vie manque de qualité.

jeudi 28 mai 2009

Geek Mag

Premier numéro.

Ce n'est pas tout à fait Chronicart sans la pédanterie. C'est plutôt ce que Chronicart fait semblant d'être. C'est pas du post-moderne, le moderne est déjà bien assez. Et c'est ce vers quoi Park aurait du tendre. Le désir consommateur émulé par une culture de la consommation. C'est donc pas mal.

Un peu laborieux, comme tous les premiers numéros de publication, mais consistant. Complet, comme beaucoup de premier numéro. Et un peu trop gentil, comme beaucoup de premier numéro. Une remarque formelle : la police (Arial, ou un dérivé) rend la lecture ardue. Arial, sur papier, c'est la police neutre d'un mode d'emploi, et la police d'explications techniques sur le web. C'est ce que j'utilise ici, une police faite pour l'écran, et une police par défaut. Ca convient au sujet, mais c'est désagréable sur papier.

Du point de vue du contenu, Geek Ep 01 Se 01 (sic) se veut sans doute une déclaration d'intention. Harry Potter, Matrix, Philip K. Dick, Capcom, Wii et Dragon Ball : on ratisse large, à raison. Un geek se définirait donc comme l'usager et consommateur d'un imaginaire savant. Depuis le commodore 64, on en a fait du chemin... Le geek n'est plus un nerd. Le côté uncool de la police d'ecriture est ce qui reste de cette époque antérieure.
C'est là où c'est pas gagné. Alors qu'objectivement, la niche Geek est pertinente, qu'il y a pas plus simple à cerner comme public et comme consommation, ceux qui les peuplent tiennent beaucoup à leur demi-seconde d'avance intellectuelle sur le grand public. Avance que la culture geek ne caractérise plus depuis, mettons, Harry Potter.

La revue n'a pas de problème d'identité. Elle a choisit la définition du geek "par défaut". Pas de problème de fond, par conséquent : il y a à dire, commenter. Elle a un problème de forme et d'originalité. D'humour, plus précisément.
Tout le monde pratique le vaste domaine du second degré, de la distance : entre l'humour claquant internaute et Les Nuls (on est passé du second degré par Les Nuls au second degré pour les nuls), on est encore en domaine connu.
Hors la sympathique BD de fin - qui a sa place sans encore bien l'occuper -Geek Mag choisit de ne pas être particulièrement drôle. Sans doute pour laisser au lecteur sa précieeeeuse seconde d'avance, pas jouer au plus fin avec lui, parce que nous on blogue alors hein, on va pas se laisser impressionner, ha-ha ! Sur une partie des articles, ça semble pertinent. Et parce que l'abus du clin d'oeil "référence", comme je viens d'en faire, aboutirait à une connivence trop redondante.

Geek choisit les options "minimalistes" de son projet. A mon h... heu... Le ton qu'ils devraient adopter pour ajouter de la pêche, c'est le "faux naïf bien renseigné", plus précisément "l'innocent madré". Ca permet d'exprimer l'enthousiasme régressif en touchant juste.

J'espère qu'ils vont continuer, c'est pas mal de pouvoir suivre ses petites marottes sans se tapper les ricanements de premiers de la classe qui se dégorgent des revues pop.

lundi 25 mai 2009

Moi aussi je sais faire de l'italique

Tu sais quoi ?
J'ai connu Coupat.
Lui-même.

En fait, non, je l'ai juste croisé, dans une assemblée sauvage et prolongée, à Jussieu. Des chômeurs dont la revendication n'était pas de travailler, mais de vivre.
C'était déjà un post-situationniste. Pas con et aimant les écrits tendant à l'emphase, donc.

Ce qui me frappe, dans son histoire, c'est qu'au fond, on l'accuse d'avoir écrit un livre anarchiste. Aucune preuve ne le relie à l'attentat. Il passait par là. "wo, toi, je te reconnais, t'as un sale communisss, allez, embarqué".

C'est le livre et ses idées qui sont en cause. Au départ, Coupat, l'Etat s'en fout.
Le livre, je l'ai acheté, ça fait plus chic qu'un t-shirt du Che, et puis je suis un super-bobo-intello-précaire, le coeur de cible en personne.
Toute l'affaire consiste à mettre une pensée au pilori. Pas parce qu'elle est ennemie de l'autorité : il y a depuis longtemps dans l'arsenal judiciaire et policier de quoi enfermer tout ce qui ne se contente pas de voter contestataire. L'intérêt de l'état, c'est de se servir du bouquin comme incarnation de l'ennemi ("Anarcho-autonome", "ultra-gauche"). Désigner l'ennemi, le nommer, c'est le décrédibiliser. On fait entrer ce mouvement dans le cirque médiatique, et il est sensé perdre sa capacité à vivre sans celui-ci : "alors, dites-moi, Robin des Bois, quel est votre avis sur la politique du Sherif ?".
L'interview que j'ai linkée ne joue pas le jeu. Pas ce jeu. Coupat, tu le connais pas. Tarnac, vas-y toi-même. L'ultragauche ? documente-toi. Le bouquin ? Je l'ai pas signé, lis-le.
Cette logique qui sort du cadre est à suivre.

jeudi 16 avril 2009

Quand je dis

"vous êtes en train de me perdre" (précédente entrée)...
L'inversion des sujets de l'énoncé est conscient. La conclusion sur la course et l'endurance est d'autant plus triste.
Mais explicitons : exemple typique, aujourd'hui, j'ai dormi tout le jour. Comme Saez, sauf que ma gueule en jeunesse de France, ça va pas le faire. Et du coup, je suis trop tard pour aller voir ma fille.
Bravo.
Clap-clap.
Con.

Je suis à la traîne. Bordel : en ce moment, je suis complètement perdant face à l'inertie.

mardi 14 avril 2009

I've got a telegraph

Non seulement j'habite près de la station télégraphe, mais j'ai de nouveau un accès Internet.
L'absence dudit accès ne s'était sans doute pas très ressentie ici. Grâce à ma politique de réserve de posts automatiquement envoyés pendant mes absences.

Alors. Ma chambre est verte roland-garros. Tous les cartons ne sont pas ouverts (euphémisme), mais grâce à la présence (merveilleuse, réchauffante, adoucissante, bandante et sans additifs) de Kapuchette, je ne suis plus en train d'éviter, par la méthode du sommeil prolongé, de regarder un montagne de chose emballées et culpabilisantes. Vivement que j'en finisse avec les cartons, parce que j'ai pris le pli, et j'ouvre les paquets de biscuits avec un cutter.
J'attend toujours mon frigo, plus beau et plus grand qu'avant, le genre que tu peux faire des courses pour un peu plus loin que le lendemain soir.

Sinon, ça va, ça vient.
Je me sens bien ultra-moderne solitaire, et la ringardise de cet état me laisse froid, comme beaucoup de jugements de valeur.
Le monde tourne, mon inertie en accentue même le mouvement.
C'est pas censé se passer comme ça. Tu deviens cynique, anachorète, Palantiste, et le monde t'apparait dans sa permanence, extra-ball, tu te fous de tout.
J'ai du manquer un niveau, parce que là, je continue à trouver très triste et très réel l'éloignement progressif de mon entourage. Toi qui me lis, tu n'en fais pas souvent partie. Je m'éloigne de vous, vous me doublez. Vous êtes en train de me perdre.
Comme d'habitude, je ne veux pas courir, encore moins à l'épreuve d'endurance.
J'ignore si'écrire cela signifie que je me noie dans cette étape, ou si je la dépasse.

Quand j'aurai un frigo, il y aura un peu de bière dedans.

samedi 21 mars 2009

awouawouawoua-cratie ! aweuweuweu- cation ! non-non-non...

Bon, je suis allé humer les merguez jeudi.
Beaucoup de monde derrière le banderoles.

La part la plus importante d'une expérience de militance, c'est après une action. S'apercevoir que des idées, de la protestation, rien ou presque n'est remonté jusqu'à la surface médiatique.

Concrètement, il y avait plus de gens mobilisés, le mouvement est populaire, mais ça bouge pas, et ça ne semble pas être le début d'un changement, même au bête niveau socio-démocrate. Les partis pensent aux élections européennes. Comment je pourrai me sentir concerné si eux passent à peine 2 secondes à parler d'un mouvement important ?

Et les syndicats, en plein succès des manifs, donnent jusqu'au 30 mars au gouvernement pour réagir, et tappent le carton en attendant.
On évoque le 1er mai comme rassemblement.
Je sais pas, moi, je trouve que les forces progressistes ont le vent en poupe. Déconfiture financière, succès du mouvement des dom-toms, popularité, salariés du secteur privé qui se bougent, Sarko qui se planque...
Non, on en profite pas ? C'est là qu'on sent que la plupart des syndicats ne sont pas des agents de changement, mais bien des garants de l'orde social.
Ca donne envie d'aller voir SUD...

Au fait, pour rester dans le bain, ya une manif samedi en écho au G20, avec la gôche qui n'en veut...
J'ai des doutes, mais ce serait marrant qu'ils soient plus nombreux que prévu.
Ca donnerait l'impression qu'on a compris une partie de l'enjeu de la crise...

jeudi 19 février 2009

Loulou

Tu sais, Loulou, ton papa n'est pas très doué.
Il a pas toujours la tête à l'envers, mais très souvent.

J'espère que ça te va, comme on se voit. Je ne suis là que deux soirs par semaine... Une après-midi, par-ci par-là.
Ca fait pas beaucoup, beaucoup... Et en plus, des fois je suis fatigué.
Mais si tu savais comme je veux que ce soit bien. Que tu sois bien.

J'ai un peu oublié ce que c'était d'être petit, et je sais pas être grand pareil que maman. Mais je suis content. Content de t'entendre parler, de te voir apprendre des choses, jouer... Je suis content quand tu m'écoutes te raconter une histoire du soir. Je suis content d'être ton papa.

J'ai voulu être ton papa dès le début. J'ai voulu que tu aies une très bonne maman. J'ai pas fait tout ce que font les papas, mais j'ai fait très attention de faire des choses biens.
Il y a des choses que je fais pas si on me le demande pas. Pourquoi il faut que tu me demandes ? C'est compliqué... Je peux te dire que je suis un monsieur timide mais pas peureux, alors tu pourras me demander beaucoup...

Je sais pas si on se parlera facilement, tous les deux. Je l'espère, vraiment très fort. J'ai parfois du mal à commencer à parler, et après je parle un peu trop bien, comme si je lisais.
Mais même si on y arrive pas, même si un jour tu penses que je suis un monsieur bête... Je voulais te dire que je suis heureux avec toi. Que tu es la plus géniale des petites filles. Même si je suis pas toujours là, pas facile à voir... Je suis là, dans le coin, et quand je peux, je te tiens la main.

J'ai plein de choses et de gens à te montrer... Comme je suis un papa planeur, c'est un peu long à venir. Mais promis, je te montrerai tout ce que je peux.

dimanche 8 février 2009

Ha. Oui. Hmm. Je vois.

"S'il est un fait étrange et inexplicable, c'est bien qu'une créature douée d'intelligence et de sensibilité reste toujours assise sur la même opinion, toujours cohérente avec elle-même. Tout se transforme continuellement, dans notre corps aussi et par conséquent dans notre cerveau.


Alors, comment, sinon pour cause de maladie, tomber et retomber dans cette anomalie de vouloir penser aujourd'hui la même chose qu'hier, alors que non seulement le cerveau d'aujourd'hui n'est déjà plus celui d'hier mais que même le jour d'aujourd'hui n'est pas celui d'hier ? Être cohérent est une maladie, un atavisme peut-être ; cela remonte à des ancêtres animaux, à un stade de leur évolution où cette disgrâce était naturelle.

Un être doté de nerfs modernes, d'une intelligence sans œillères, d'une sensibilité en éveil, a le devoir cérébral de changer d'opinion et de certitude plusieurs fois par jour.
L'homme discipliné et cultivé fait de son intelligence les miroirs du milieu ambiant transitoire ; il est républicain le matin, monarchiste au crépuscule ; athée sous un soleil éclatant et catholique transmontain à certaines heures d'ombre et de silence ; et ne jurant que par Mallarmé à ces moments de la tombée de la nuit sur la ville où éclosent les lumières, il doit sentir que tout le symbolisme est une invention de fou quand, solitaire devant la mer, il ne sait plus que l’Odyssée.

Des convictions profondes, seuls en ont les êtres superficiels. Ceux qui ne font pas attention aux choses, ne les voient guère que pour ne pas s'y cogner, ceux-là sont toujours du même avis, ils sont tout d'une pièce et cohérents. Ils sont du bois dont se servent la politique et la religion, c'est pourquoi ils brûlent si mal devant la Vérité et la Vie.

Quand nous éveillerons-nous à la juste notion que politique, religion et vie en société ne sont que des degrés inférieurs et plébéiens de l'esthétique — l'esthétique de ceux qui ne sont pas capables d'en avoir une ? Ce n'est que lorsqu'une humanité libérée des préjugés de la sincérité et de la cohérence aura habitué ses sensations à vivre indépendantes, qu'on pourra atteindre, dans la vie, un semblant de beauté, d'élégance et de sincérité. »

Fernando Pessoa, Chronique de la vie qui passe, 1915



Volé sans honte chez des gens qui ont une meilleure connection que moi.

lundi 19 janvier 2009

Dédouanement de l'importation de la haine

Dans la guerre qui oppose Israël au Hamas, je ne peux pas désigner le méchant.
Le plus fort, à la rigueur.
Si, si, quand même.
Les musulmans sont nombreux, les musulmans refusant l'existence d'Israël aussi.
Mais le nombre ne suffit pas. Ou alors les U.S ont gagné sur l'U.R.S.S et les régimes communistes par simple coup de bol.

Donc, position primaire du gauchiste, avant même relevé des identités : je suis du côté du plus faible. C'est manichéen, mais je me sens assez à l'aise là-dessus.

Là ou par contre je peux discourir sans me sentir l'air aussi crétin, c'est sur la réthorique défensive de ceux qui justifient ou cherchent à nous faire comprendre l'action de ce pays.
"Han, pourquoi ça vous intéresse, hein, parce que c'est des juifs, hein, c'est ça ?"
Ben... Si on part du principe que l'histoire des juifs fait partie de l'identité occidentale, déjà, oui.

Mais honnêtement, c'est surtout parce qu'Israël est une démocratie, moi, que ça me choque. "Si on balançait des roquettes sur Marseille, vous feriez quoi ?"
Nous ? Nous les gauchistes alcooliques ou nous les français ? Nous les lâches qui fuiraient n'importe quelle front armé, ou nous le Peuple Français et Patriote ?
Dans une démocratie, le désaccord interne serait fort. Comme il l'est devenu quand les U.S sont allés bombarder l'Irak. Ca a mis le temps, d'accord. Mais oui, ça gueule, c'est pas tous comme un seul homme derrière les conscrits (joli mot, tiens...).

Donc, pourquoi ça choque, alors que les morts du Rwanda, de la Turquie, ils sont nombreux aussi, ils comptent moins ? Non, mais on se dit qu'entre peuples sous dictatures, la déception ne peut être la même. Dans une démocratie, on s'attend à entendre plusieurs opinions contradictoires à l'intérieur de la nation. Des lâches comme Bardamu, des va-t-en guerre comme Chuck Norris, des indécis...
Ce qui se publie en France au nom d'Israël sonne plus unitaire.
Pourtant, c'est une démocratie.

Donc on se sent interpellé, les opinions échauffées. Comme quand c'est l'amérique qui tappe l'Irak. Ou quand elle soutenait les dictateurs sud-américains.
On gueule. Rien à voir avec l'identité communautaire du pays.

Ca veut dire que les démocraties devraient être faibles et désarmées ?
Eh ben ça, c'est une question qui mérite d'être posée, non, par exemple ? Comment différencier pacifisme et non-violence, au niveau d'un Etat ?
Mais cette question, non, hein, c'est sans intérêt, ce qu'il faut savoir c'est si oui ou non j'aime les juifs.

Yen a des biens, comme dit Didier Super.
Personnellement, je trouve qu'il y en a de très belles (1), qu'il y en a de très brillants, et que sans ceux-là mon monde serait moins beau et moins intéressant. Probablement de façon plus notable que si c'était les danois qui manquaient au tableau.
Ayé, j'ai le droit de dire que néanmoins, Israël pourrait aller plus loin dans son travail démocratique ?

(voilà, heureusement que personne ne m'écoute).


(1) j'insite sur ce point : les métisses, c'est beau. Et séfarades comme ashkénazes ont des sang très métissés. Oh, je distingue pas comme ça une turque d'une grecque (coucou Samaïn...) ou d'une séfarade. Je ne sais pas si c'est impossible ou si c'est une question d'expérience. Mais n'empêche, dans les quartiers de Paris à forte population juive, je mate. Et quand en plus elles se mettent à faire des études littéraires je bave. D'accord, c'est du fantasme.

dimanche 18 janvier 2009

vocabulaire du trentenaire

je viens d'apprendre une expression, qui semble-t'il, recouvre un phénomène :

"panda sex".

Expression d'une écrivain chinoise. Le panda est très sympathique, mais n'a des montées de libido que deux fois par ans. Le reste du temps, ben il fait le malin dans des campagnes de protection de la vie sauvage.

Bref, l'auteur et personnage du roman chinois est atteinte du virus du panda sex.
Coming-out (réchauffé) : moi aussi.

Mauvais médicaments ? Vie affective trop rangée ? Image de soi dévalorisée ? Apnées du sommeil ? (oui parce qu'en plus je ronfle à faire fuir Freddy).
Je sais pas, mais ça commence à faire longtemps que ça dure, malgré les multiples (mais pas si nombreuses) rencontres amoureuses.
Toujours personne pour me proposer les drogues qui me permettraient de mettre la question dans le débarras du Grand Déni.


Sinon, 20cth Century Boys, c'est pas mal, mais ça manque de détails bizarres intrigants, ou d'acidités décapantes. D'une certaine manière, c'est du Moore à la sauce manga, Vendetta + Watchmen, mais ça semble bien édulcoré. Il y a les signes de l'étrange, mais pas l'inquiétude qui devrait les accompagner.
L'esthétique neutre n'y est pas pour rien.
Encore que je me demande, en comparant avec les films de Nakata et de Kurosawa (le vivant, hein), si au japon cette neutralité statique est pas en soi un peu inquiétante, en comparant à l'envers hystérique d'une autre partie de leur production (les autres adaptations de mangas, Miike, leurs pubs hallucinantes...).
Enfin je crois pas que cette neutralité ait tant de valeur, puisqu'elle ne touche pas à la sobriété qui rend les émotions plus prenantes, comme justement chez Nakata.

mardi 13 janvier 2009

Non, non, rien.

Vu : Le bon, la brute et le cinglé, de Kim Wee Soon. Ou Lee Wang Chi. Ou Muzaito Ko. Non, j'irai pas vérifier sur google, trop facile.
(Edit : pas pu m'en empêcher, c'est Kim-Jee Woon)

Western Coréen. Même réalisateur que bittersweet life. Largement au dessus de la moyenne des films d'action, disons même, c'est exactement ce qu'on attend d'un film d'action (avec accents comiques), en mieux.
Série de clins d'oeils à Leone et à Corbuccci, mais sans le côté "Shrek" : c'est pas un collage mais de la fusion. Plutôt la méthode Tarantino, quoi. D'autant que le dernier gunfight (que je me serai bien revu) est aussi sur "Dont let me be misunderstood", pour les connaisseurs.

Fusion réussie d'éléments bien disparates. En même temps, c'est sans doute plus facile de jouer avec les codes ciné et historiques quand on est pas du tout concerné. Je veux dire, c'est l'effet chevaliers du zodiaque. Les japonais se foutent un peu beaucoup que le zodiaque et le panthéon, c'est pas le même trip. Ils fusinnent, ça fait joli, hop.
En l'occurence, le réalisateur est plus sincère, hein.

Réalisation virtuose, on commence presque à s'habituer à ce que dans les centres de procuction ciné asiatiques, le niveau moyen , c'est déjà du Fincher ou du Mac Tiernan correct...

Classe ultime du personnage du personnage de "la brute". Souvent, j'aime pas les acteurs asiatiques en costard. Je vois le côté salary man, le côté "le lycée c'est le hall de l'entreprise, faut juste changer d'uniforme". Renforcé par la physiologie crevette. Bref. Bon ben pas là. La Brute on dirait Jack Sparrow en Armani, et sans côté "bon filou". Juste psychopathe.
Le Bon est sans saveur. J'admet que je ne sais pas comment il aurai fallu faire.
Le cinglé, c'est la grosse bouille qui joue dans "The Host", un Sancho Pança mâtiné Terence Hill.

Je vous ai dit que j'ai adoré ?


(re)lu : Nostalgie de la magie noire, de Vincent Ravalec.
Ravalec me passionne toujours autant. Alors quand il s'amuse à faire du post-apocalyptique, je vois plus trop quoi lui refuser. Même si parfois je me dis que le coup du je vis un délire mais réel mais délire et hop je confuse et je t'embrouille, c'est un peu facile, on s'en fout : tout son talent est dans l'invocation, le discours de transe, un peu comme une intégration à la fiction classique du flux de conscience en utilisant le déballage "ahuri" à la Kérouac.
Et puis il est toujours imparable en images fortes : paris sous les eaux avec des bestioles infernales, Chambord en squatt de Toxicos moyennageux, la magie dans l'art...
Pfff, je regrette de n'en faire qu'une lecture superficielle. Je le rerelirai, tiens.

lu : Monstres Invisibles, de ChuckPalanhiuk.
Je commence à bien connaître ses trucs, à lui aussi. Du coup, le fond "le trash, c'est la vie quotidienne aux U.S", à l'usage, finit presque par réduire la puissance de pertinence de l'auteur. Et puis j'en ai aussi un peu marre de sa manie du twist.
Je dis ça, mais c'est un de mes auteurs favoris, je le lirai encore longtemps... J'aimerai quand même bien que ses derniers romans renouvellent la formule. PAs encore trouvé en occase, ça patientera.

dimanche 4 janvier 2009

Laverdure


Ca a commencé avec Tangy.
Depuis, des films avec des adulescents qui dépendent de leurs parents, des gamins pas bien arrivés, il y en a eu un paquet.

Je viens de voir celui-ci en vidéo.

Un humour excellent. Ne serait-ce que parce qu'il se termine en baston avec des enfants.
Mais... Là, je vais bientôt habiter dans un appart', place des fêtes, qui sera à mon nom. Payé avec des deniers paternels, donation, avance sur héritage, tout ça.
C'est là qu'on fera nos parties de jeu de rôle entre trentenaires.

Je ne renie pas mon refus d'entrer dans l'âge adulte.
Je pense que, parmi quelques autres tares, il se peut que cela fasse de moi un con.
Et la lucidité n'arrange pas grand chose.

Il se peut que j'aie raison d'être content quand même, un peu aussi.
Je ne sais pas.
C'est sans doute un peu pathétique.

Note pour plus tard : m'entraîner au déni.