vendredi 23 avril 2010

Silence dans l'écrasement

Des heures et des mois,
à non-vivre,
à hanter les rayons du supermarché,
à être sale,
à ne pas comprendre,
à penser si peu,
à ne plus parler pour ne pas attirer encore plus de néant,
à n'espérer que de ne plus être déçu,
à trop dormir, jamais se reposer,
à ne rien faire, mais tellement mal rien faire,
à être malheureux, être mal, sans que personne ne fasse de mal,
à avoir le tort que ce ne soit pas plus difficile,
à vivre gâché,
à m'écraser toujours plus pourri, moisi.

6 commentaires:

vacuité a dit…

Soupirer. Inspirer. Prendre une douche, la plus longue possible. Se sécher à peine. Mettre un caleçon (quand même). Ouvrir la fenêtre et rester devant jusqu'à ce que toutes les gouttes d'eau aient disparu. Pleurer tout ce qu'il faut.

Et, peut-être, m'inviter à boire une bière.

Je t'embrasse.

Dr Hiatus a dit…

il dit qu'il apprécie la réponse....

J'aimerai bien pleurer, mais mes vannes lâchent pas de ce côté là.

Pour la bière... je le ferai bien, mais j'ai vraiment de gros, gros, gros problèmes de sous.

Dr Hiatus a dit…

(le coup de la douche pas séchée, j'essaierai).

Silence a dit…

ça tombe bien, la douche pas séchée la fenêtre pas fermée, c'est bientôt les beaux jours... hem, à part ça j'ai parcouru le blog, beaucoup de nombrilisme (mais bon c'est un blog) et aussi beaucoup de pensées très intéressantes en particulier ce poème. après le silence, faudra continuer à causer dans le blog... on se voit ce soir chez les polyamoureux, ça serait bien si on pouvait causer aussi ;-)

Benjamin L a dit…

Mon p'tit Siesta, si tu savais à quel point je crois comprendre ce que tu écris là pour l'avoir aussi ressenti, longtemps. Au moins deux ans.

Tiens, moi aussi j'ai des problèmes de sous plus ou moins surprise. Une histoire d'assurance pas résiliée : 1200€ qui attendent d'êtres payés, alors que je n'en ai pas 200.

Mais j'commence à m'en sortir. Depuis un an, je commence. Par à coups, avec des hauts et des bas.

J'aimerais bien te donner une recette que j'ai d'autant moins que je ne sais même pas encore si elle est efficace avec moi.

J'pourrais p'têtre repasser sur Paris dans le courant de juin. On tente de se recroiser ?

Anonyme a dit…

Prendre une douche c'est aussi changer de peau, se débarrasser de ce qui pèse trop lourd pour se retrouver avec soi plus en paix.
Tu sais, je pense aussi à une petite chose qui m'a aidée et qui peut être t'aidera dans les moments difficiles pour "lutter" : on a tous des périodes où on a l'impression de ne plus savoir où aller, quoi faire, qui on veut être... Alors je me dis qu'il est bon de se pencher sur ce qu'on ne veut pas, ça aide à trouver une nouvelle porte pour trouver le meilleur.
Des bises et viens me voir en Alsace dès que possible ;-)