- Me suis vu tout seul en cinéphage adulte, La proie, de Eric Valette : curieux mélange d'un esthétique "provinciale" et d'une réalisation américaine. Parfois ça rend très bien, parce que Dupontel s'épargne pas, parce que les fils de l'intrigue se serrent bien, que l'action tape. D'autres fois, FR3 semble un peu imprégner le film : certains personnages secondaires sont falots (la fliquette, son supérieur), certaines étapes de l'histoire traînent un peu (notamment la fin, où le méchant jusqu'ici très solide ne fait plus assez peur...). Globalement, Valette donne de la bonne série B d'action, qui ne nous laisse pas plus débile qu'il ne nous a trouvé... Ce qui est un vrai défi dans le rayon film d'action. J'y suis allé de ma larmichette sur la dernière séquence, pourtant bien cliché. Mais bon, une petit fille qui est rassurée parce qu'elle a des nouvelles de son papa, hein, je m'identifie à fond les ballons.
- bon gros JunkDo mangé avant le film. Je tente de m'offrir plus modérément ce plaisir-là qu'avant. Comme l'une des composantes de ce plaisir est la facilité (la remplissante douceur gustative étant la seconde principale), j'essaie de pas trop compter dessus, de me l'offrir vraiment même quand c'est facile. Mais n'empêche, souvent, le dabeulcheeze, c'est un trip en soi, une expérience de bain de normalité aux huiles essentielles de vulgarité. Un peu comme certains aiment les gros mots pendant le sexe, j'aime l'industriel pendant un repas. Faut sans doute avoir bien acquis les bases de la gourmettance et des charmes discrets de la bourgeoisie, pour comprendre une régression/transgression de ce genre. C'est pas donné à tout le monde. Ou j'ai des goûts de chiotte, ce qui est possible, et pas nécessairement contradictoire.
1 commentaire:
ton écriture est décidément toujours aussi délicieuse. Et tes avis cinéma intéressants. Bises
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