Cher Ray Zo,
Journal :
K-puchett ma emmené en w-e à Troyes. Cadeau pour fêter un an de relation. Et ce matin, ça faisait plus de deux semaines qu'on avait pas dormi séparément.
Pour moi, tout cela est de l'ordre de la performance.
Je n'ai pas de mauvais feeling là-dessus. K-puchett est vraiment d'une coolitude hors du commun et supporte mes envies de tranquillité, ma misanthropie, mon humour parfois hargneux, ma couplophobie chronique et mes besoins polyzamoureux .
Je le dis parce que c'est tout ce qu'il y a de véridique : j'ai bien du bol.
Pourtant, comme je te le disais il y a quelques jours, je dois vraiment me réveiller quelques matins seuls, le calme extérieur laissant la place pour s'étaler à mon bordel intérieur, que j'en trie les reliefs les plus importants.
Je ne peux pas faire ça quand j'ai de la compagnie. J'en serai uniquement fier si ça me compliquait pas la vie.
Bref. Ce w-e était bien sympathique. En fait, un w-e de couple comme on en vend sur le site sncf, tout compris. Non mais sérieusement, j'ai adoré Plaisir à revoir les façades anciennes de Troyes, où j'avais séjourné en squattant chez Flutine. Une fois de plus, raté la visite du musée d'art moderne. Qui ferme à la pause déjeuner.
Je n'en fais pas souvent, des petits escâpâdes comme ça. Pas le fric, surtout, et aussi un peu par goût pour la dispersion et la glandouille.
J'ai eu envie de vivre dans ce genre de villes pas si loin de Paris où le prix d'une pinte ne fait pas envisager les sorties comme une angoisse matérialiste.
La seule chose qui me manquerait vraiment-vraiment, au-delà de potes que je vois trop de toute façon trop peu, ce serait le ciné. Mais des dvd, une bonne connexion, des bouquins, deux ou trois bars fréquentables, et les restos moins chers… Ouaip, ça me tenterait bien de m'encroûter un peu dans une vie pépère. Laisser Paris à ceux qui ont le fric et les nerfs pour y vivre.
La tentation d'oublier tout espoir d'être un homme à projets, vivant au rythme d'une métropole, et de simplement vivre bien, en sam'suffit. Au risque de cultiver des regrets frustrés…
(On me dit que mon idée de baignoire de nuit (voir une entrée précédente) est un fantasme placentaire.
Peut-être. Mais la psychanalyse a ses limites. Ma mère était quelqu'un de très remuant, je n'associerais pas vraiment mon séjour prénatal à la tranquillité et au calme… )
En visionnage : Battlestar Galactica, saison 1. Pure bonne série, une vision très photoréaliste du space-opéra. Les relations entre les personnages sont assez proches du soap-opéra, avec la paranoïa sur l'ennemi intérieur en plus. Les loopings des chasseurs sont excellents, j'espère voir quelques grosses scènes de bataille… (tiens, ça me fait penser : dans le vide de l'espace, sur quoi s'exerce la poussée d'un réacteur ?)
Je guette aussi au tournant le mélange un peu new-age des références religieuses.
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