vendredi 16 mai 2008

Vagues et gags.

Cher Ray Zo,




Journal :


Avec k-puchett, on ne peut pas se voir longuement ces temps derniers. On se retrouve de temps en temps à Opéra, juste milieu entre nos deux foyers.

Je ne saurai pas comment lui dire sans craindre de la blesser, mais je retrouve avec joie des élans amoureux, des vagues qui n'ont assez de large pour se former qu'avec la distance et le manque.


Drift-raff :


Les formes austères des femmes dépourvues de gourmandise.


Histéro-board :


Une femme de narco ramène sa frime dans un centre commercial. Clics-clacs de talons, bijoux, habits sexy et couleurs criardes.

Elle bouscule le héros, qui est dans son passage. Bermuda et grosse chemise à carreaux, coiffure de réveil.

Comme le héros n'a pas cillé, elle se tourne vers lui et lui hurle dessus.

Le héros lui souffle sa fumée de clope au visage.

Elle continue à brailler.

Un garde du corps se précipite sur le héros dans l'intention de le frapper.

Sans te tourner vers lui, regardant toujours la narca, le héros arrête le poing du garde du corps d'une main, une torsion de bras et le molosse met genoux à terre. Le héros l'assomme d'un coup de genoux.

Il glisse quelques billets dans le corsage de la pouffe, et s'en va.


______________________________

Il y a des voix que tout le monde finit par entendre. Celles des répondeurs de fournisseurs télécoms, de réseau d'ordinateurs. Celles des réseaux de transports publics. Elles parlent à des milliers de gens chaque jour, tout le temps. Tous les jours, il y a des personnes qui s'énervent d'entendre ces voix. Qui en ont marre de leur message répété, de leur tonalité. Qui voudrais que les voix se taisent.

Au cœur des processeurs, quelque chose s'engraissent du dépit de ceux qui les entendent. Un jour, ces voix nous hurleront toute leur haine aux oreilles. Ce sera peut-être comme une multitude de fax qui se mettra à chanter dans tous les haut-parleurs.


En lecture :


Ravalec parle des Siddhus du Gange, et les décrit comme des "clochards célestes".

La filiation entre Ravalec et la Beat Generation m'apparaît d'un coup évidente.


"Si le Libre Arbitre était le Sel de l'existence, il en était aussi la peau de banane". (Ravalec)



Tu peux toujours dire que je suis un rêveur. Mais je ne suis pas le seul.


Aucun commentaire: